Montréal, le 20 octobre 2012 – Parce que leurs parents fument ou permettent qu'on fume dans la maison ou dans la voiture, plus de 89 000 enfants québécois (près d'un enfant sur dix) sont encore exposés régulièrement à la fumée secondaire. La 6e campagne Famille sans fumée a été lancée ce matin afin de sensibiliser les parents aux dangers de la fumée secondaire sur la santé des enfants. Or c'est prouvé : un enfant vivant dans un environnement où l'on fume court plus de risques de souffrir de certains problèmes de santé et est plus susceptible d'être aux prises avec l'asthme ou une autre maladie syndrome de mort subite du nourrisson.
Avec sa signature, « Pour la santé des enfants, merci de fumer dehors », la campagne Famille sans fumée rappelle aux parents et aux futurs parents que la stratégie la plus simple et la plus efficace pour protéger les enfants de la fumée secondaire est d’aller fumer à l’extérieur.
Le Québec est la pire province canadienne quant à l’exposition des jeunes de 0 à 11 ans à la fumée secondaire à la maison. En effet, au Québec, 9 % des enfants de ce groupe d’âge y sont régulièrement exposés, ce qui correspond à plus du double de la moyenne canadienne (4 %). Les familles québécoises semblent également plus permissives que les familles canadiennes quant à l’usage du tabac à la maison : seulement 43 % l’interdisent au Québec, alors que la moyenne au Canada est de 64 %.
La fumée secondaire est dangereuse pour la santé de tous, mais les bébés et enfants y sont plus sensibles que les adultes parce qu’ils respirent plus vite et que leur système immunitaire n’est pas encore totalement développé. Les dangers pour les enfants sont nombreux et réels : l’asthme, les bronchites, les rhumes, les otites à répétition, etc. La Dre Catherine Hervouet-Zeiber, pédiatre au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, explique : « Les enfants respirent plus rapidement que les adultes. S’ils se trouvent dans un environnement où l’on fume, ils respirent plus de substances toxiques. Les poumons des jeunes enfants, qui n’ont pas fini de se développer, sont particulièrement vulnérables aux effets de ces toxines. On voit beaucoup d’enfants qui ont des problèmes respiratoires aggravés par la fumée secondaire. Souvent, ces enfants sont plus difficiles à traiter que ceux qui ne sont pas exposés à la fumée de cigarette. »
« Et même avant leur naissance, les bébés peuvent en être affectés, explique la Dre Roxane Néron, omnipraticienne et porte-parole de Famille sans fumée. La fumée secondaire peut traverser le placenta d’une femme enceinte et menacer la santé de son bébé. Par exemple, la nicotine peut nuire au développement du cœur, des poumons, du système nerveux et du système digestif du bébé à naître. On sait aussi qu’un poupon exposé à la fumée secondaire a plus de risques de naître avec un poids insuffisant et d’être victime du syndrome de mort subite du nourrisson. »
« On remarque que les fumeurs font souvent des efforts pour ne pas incommoder leurs proches. Ils vont fumer sous la hotte, près de la porte patio ou dans une pièce fermée. Bien que ces gestes soient bien intentionnés, ils ne réduisent toutefois pas les dangers pour la santé. En fait, aucun système de ventilation n’est assez puissant pour éliminer les substances toxiques de la fumée secondaire produite dans la maison. La seule stratégie efficace pour protéger les enfants est que tout fumeur grille sa cigarette dehors. C’est à la maison que les bébés et les jeunes sont le plus exposés à la fumée secondaire. Ils ne sont pas toujours capables de se plaindre auprès des membres de leur famille de la fumée secondaire et sont moins en mesure de quitter les lieux où les adultes fument : la cuisine, le salon ou la voiture », conclut la Dre Néron.
La fumée secondaire est composée de la fumée qui s’échappe directement dans l’air à partir d’une cigarette et de celle qui est expirée dans l’air par un fumeur. Elle contient plus de 7 300 substances chimiques, dont 60 qui peuvent causer le cancer. La fumée secondaire renferme environ 2 fois plus de monoxyde de carbone, 3 fois plus de nicotine, 8 fois plus de formaldéhyde et 240 fois plus d’ammoniac que la fumée aspirée par le fumeur.
Famille sans fumée est une initiative d’ACTI-MENU présentée en partenariat avec plusieurs organismes publics et privés, notamment le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, l’ensemble des directions de santé publique du Québec des agences de santé et des services sociaux du Québec, Soins-santé grand public McNeil, Uniprix et la Société canadienne du cancer. Pour en savoir plus sur la campagne et pour obtenir des conseils, visitez le site famillesansfumee.ca ou la page facebook.com/famillesansfumee.
ACTI-MENU est une entreprise à vocation sociale détenue par des fondations liées à l’Institut de Cardiologie de Montréal, au Centre ÉPIC et à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Elle est dédiée à la promotion de la santé et à la prévention des maladies. Initiatrice de campagnes grand public reconnues telles que le Défi Santé 5/30 Équilibre, le Défi J’arrête, j’y gagne! et Famille sans fumée, l’équipe de spécialistes d’ACTI-MENU implante également des programmes de promotion de la santé en milieu de travail en plus de réaliser des publications d’information pour les patients du milieu clinique du réseau de la santé. Pour en savoir plus, visitez actimenu.ca.
Capsana est une organisation à vocation sociale détenue par la Fondation ÉPIC et par la Fondation PSI, qui sont en lien avec l’Institut de Cardiologie de Montréal. Sa mission est d’aider les individus à devenir acteurs de leur santé.
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